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La Capoeira

Les origines de la Capoeira et l'esclavage au Brésil sont indissociables. Entre le XVIe et le XIXe siècle plus de deux millions de noirs furent amenés d'Afrique et plus particulièrement d'Angola, du Zaïre ou du Mozambique par les Portugais pour devenir esclaves dans les mines et les plantations de cannes à sucre du Brésil alors colonie portugaise.

Obligés de parler dans la langue des colons, interdits de pratiquer leurs cultes et leurs rites et toute autre forme d'alliance, la Capoeira fut un moyen de se rebeller et de s'entraîner à l'insu de leurs maîtres. Le nom de Capoeira est issu de mot portugais Capoeira désignant une végétation, une repousse d'herbes où les esclaves évadés se cachaient lorsqu'ils étaient poursuivis par leur maître. Cet art puise ses racines dans des méthodes de combats de ces peuples africains telles que le Moringue ou encore la danse du zèbre. Pratiquée après les horaires de travail, la musique, les chants en portugais et les mouvements plus dansés servaient à faire croire que ce n'était qu'une danse et non un art de combat.

De la répression ...

Dès le début de son histoire, et ce même après l'abolition de l'esclavage, la Capoeira est restée longtemps interdite. Tout d'abord par les propriétaires des plantations qui ont remarqué que cette "danse" permettait aux esclaves de s'unir mais surtout formait des lutteurs forts, agiles et donc dangereux. Ensuite, après l'abolition de l'esclavage (en 1888), des gangs appelés "maltas" se formèrent et utilisèrent la Capoeira afin de s'affronter, de répandre la violence ou encore pour se vendre à de riches seigneurs comme mercenaire. A cette Capoeira ont souvent été ajoutées des armes blanches. Certaines de ces maltas furent même impliquées politiquement. Ceci eut pour conséquence la mauvaise réputation de la Capoeira et la publication en 1887 d'une loi interdisant la Capoeira.